Patrimoine bâti
Eglise Sainte Brigide
Après la destruction totale du village par les troupes slaves d'Henri l'Oiseleur en 923, les moines de l'abbaye de Saint-Symphorien élèvent une chapelle de style roman. Ils y déposent les reliques de sainte Brigide d'Irlande, abbesse de Kildare, morte en 523, qui devient ainsi la patronne de la paroisse.
Les lavoirs
De nombreuses sources alimentent fontaines et lavoirs. Ces derniers ont été utilisés par les lavandières jusqu'au milieu des années 80.
Mairie, foyer Saint-Michel, maison d'Arros
On ne connaît pas l’époque de construction de cette maison appelée autrefois Château.
En 1743, Louis Charles de Rostaing en est le propriétaire. En 1775, le comte d’Arros, qui en est le possesseur, se marie dans la chapelle privée. Bazaine y installe son quartier général en 1870, lors de la bataille de Saint-Privat.
En 1896, les religieuses du Pauvre Enfant Jésus achètent le domaine. Elles créent un orphelinat où des milliers d’enfants trouveront refuge et réconfort jusqu'en juillet 1981, date de sa fermeture. La propriété restera en sommeil jusqu'au début des années 1990 où la commune l'achètera pour y installer la mairie qui ouvrira ses portes en 1993.
Fontaine du parvis de la mairie
La fontaine, inaugurée en 1996, a été réalisée par André Forfert. Elle représente la vis sans fin du pressoir. L’oiseau symbolise l'abbaye de Saint-Symphorien à laquelle appartenait la seigneurie de Plappeville
Maisons vigneronnes
Dans le Pays messin, la tradition viticole est très ancienne et remonte à l'époque gallo-romaine. La vigne se développe et finit par recouvrir les pentes du Mont St Quentin. En 1848, elle couvre plus d'un tiers du territoire de la commune. Cette tradition explique la présence de nombreuses maisons vigneronnes dans le village.
Les calvaires
De nombreux calvaires disséminés dans le village témoignent de la croyance de nos ancêtres.
La Crèche
La Crèche (1876), oeuvre d’Edouard Thiry, plappevilois, est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
Elle représente la Création avec une multitude d'animaux fabuleux, oiseaux, grenouilles, serpents, limaces, lézards, papillons, hibou, belette, chauve-souris, dragon, chimères, diable cornu la tête en bas… Des restes de peinture polychrome laissent imaginer la splendeur première de cette œuvre unique qui représente un intérêt artistique, comme témoignage d'un art populaire.
Elle est constituée de quatre-vingts pièces façonnées en terre cuite de Plappeville qui s'imbriquent les unes dans les autres telles un puzzle. Elle pèse une tonne.
Mise en sommeil pendant 30 ans, cette crèche a été remontée pour Noël 1997, par des anciens du village. Chaque fin d'année, elle accueille les personnages de la Nativité.
Les neuf statues de Notre Dame de la Salette
On doit aussi à Edouard Thiry la réalisation des neuf statues de Notre Dame de la Salette, représentant les trois apparitions de la Vierge à deux enfants, Maximin et Mélanie, sur la montagne de la Salette au cœur des Alpes.
L'abbé Tardif de Moidrey fait connaître ces trois apparitions dans tout le pays messin. Sous son impulsion, l'Archiconfrérie Notre Dame de la Salette est créée à Plappeville en 1867.
Chaque année, en septembre, l'église de Plappeville était un grand lieu de pèlerinage, qui drainait des milliers de personnes venant de tous horizons.
Repose hotte (ruelle des ecoles)
Encore au début du XXème siècle, la plupart des habitants du village, femmes et hommes, travaillaient dans les vignes et dans les champs.
Pour transporter les produits de la terre, le fourrage et les outils, ils utilisaient une hotte en osier, moins lourde que celle en sapin, réservée aux vendanges. Malgré tout, ils avaient les épaules endolories par le poids des charges, et étaient alors heureux de trouver le «repose-hotte», dans la ruelle des écoles, pour souffler un peu et reprendre des forces avant de rentrer chez eux…
Carmel (82 rue Général de Gaulle)
A l’emplacement du Carmel se trouvait la maison seigneuriale. L’abbé de Saint-Symphorien y percevait les droits, y rendait la justice au cours des plaids annaux (réunions annuelles) qui se tenaient devant la maison. A la saint Martin, les habitants de Plappeville venaient payer leurs redevances, tant en nature (blé, vin, poules…) qu’en argent.
A la Révolution, les biens ecclésiastiques sont vendus et, en 1840, cette demeure est achetée par la famille Deville.
Après le décès de la baronne Deville, le Carmel de Metz rachète la propriété et s’installe à Plappeville, en 1950. Le bâtiment est transformé, et prend l’allure qu’on lui voit aujourd’hui… Les vestiges visibles de cette demeure bourgeoise du début du XVIIIème siècle qui nous sont parvenus sont les gargouilles de cheneau en forme de «bouches à feu» ornant la façade sur rue ainsi que l’encadrement de l’ancienne porte d’accès.